Sans titre, Globule Ubiquity Vibrations, Bruno Peinado, 2005. Courtesy de l'artiste et de la galerie Loevenbruck, Paris.
Structure gonflable, spots lumineux, diamètre 460cm. Cloître de Saint-Jean-de-Cuculles, 2019.
aux bords du paysages #4
Exposition du 1 juillet au 18 octobre 2019, région du Pic Saint-Loup.
Avec Michel-Marie Bougard, monsieur QQ, Bruno Peinado, Bruno Persat, Célia Picard et Hannes Schreckensberger. Chargés de projets et commissariat d'exposition, Christine Douylliez, Jean Paul Douylliez et Sabrina Issa.
Œuvres produites par la Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup et son club de mécènes.
Cette édition d’aux bords des paysages#4 propose les installations de six artistes contemporains sur les sites emblématiques de la Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup.
Bien que les œuvres créées pour cette exposition soient issues de démarches et de pratiques différentes, elles partagent les défis que suscite la rencontre avec un paysage exceptionnel, le cheminement de recherches d’un travail in situ, mais aussi une certaine idée de la construction du dialogue qu’une œuvre engage avec son environnement immédiat.
Ainsi, Oculus de Michel-Marie Bougard lévite et rayonne en éclats de ses multiples facettes sur le site de l’ancien pont roman sur l’Yorgues, Tub-Clochæ de monsieur QQ réactualise avec ses tourbillonnants nuages noirs, la fonction signalétique de la tour-clocher des Matelles, Sans titre, feux pâles, à Georges Dezeuze de Bruno Peinado impose par une mise en abîme, l’évanescence d’une vue panoramique sur le Pic Saint-Loup et Mi-Noir de Bruno Persat, Célia Picard et Hannes Schreckensberger absorbe autant qu’il réfléchit les alentours du col de Fambetou.
Même si toutes ces œuvres affirment une dimension sculpturale monumentale, au- delà des affinités entre leurs préoccupations esthétiques et techniques, elles révèlent une apesanteur poétique, un équilibre subtil et une rêverie lumineuse qui amplifie la résonance des lieux qui les accueillent. Pourtant, le paysage du Pic Saint-Loup qui impose à la fois exaltation et respect, résiste à la facilité du contexte dans lequel une œuvre d’art manifeste la force de sa présence. Ce paysage d’envergure lance un défi à chaque projet artistique, exige persévérance, précision et implication à sa mesure. Il rappelle aussi toujours que sa construction est fondée sur la perception subjective de l’espace.
Si les œuvres exposées aux bords des paysages #4 ont pu y trouver un réel ancrage, c’est sans doute grâce à un travail élaboré avec ce territoire qui, modelé par son histoire et par l’attachement des habitants à sa terre, offre la liberté d’expérimenter des formes artistiques nouvelles, celles qui au fil du temps expriment et signent ensemble son identité.
Texte paru dans le catalogue de l'exposition,
Anna Olszewska, Historienne de l’art.
Entrée libre
Sans titre, feux pâles, à Georges Dezeuze, Bruno Peinado. Impression sur adhésifs, panneaux de 4m x 3m.
Lac de Jeantou, Saint Mathieu de Tréviers, 2019.
Oculus, Michel-Marie Bougard. Installation in situ, structure carbon, disques polyéthylènes miroirs.
Pont de Yorgues, Saint-Jean-de-Cuculles, Le Triadou, 2019.
Mi-noir, Bruno Persat, Célia Picard et Hannes Schreckensberger. Structure bois, panneaux réfléchissants acrylique noir.
Col de Fambetou, Valflaunès, 2019.
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